Les droits des paysan·nes: Un levier juridique et politique pour s’attaquer au pouvoir des sociétés transnationales
L’agriculture, et de manière générale la production alimentaire, est la première activité de l’humanité dans sa sédentarisation. Sous prétexte de nourrir l’humanité, cette activité a été industrialisée à partir du XIXe siècle (mécanisation, « révolution verte », utilisation intensive de produits chimiques et digitalisation), ce qui a permis dans un premier temps une augmentation de la production.
Cette industrialisation a non seulement échoué dans ses prétentions à nourrir la population mondiale mais de plus elle a des conséquences néfastes autant sur les plans environnemental, social et sanitaire qu’économique et culturel. Ce secteur est dominé de nos jours par des sociétés transnationales (STN) agroalimentaires, guidées uniquement par la maximisation du profit dans les plus brefs délais.
Ce mode de production, soutenu à coups de subventions étatiques et par le biais d’un cadre juridique favorable, a renforcé en quelques décennies la mainmise des STN sur le secteur agroalimentaire. Cette emprise s’opère à travers les politiques agroalimentaires de l’Union européenne et des États-Unis en particulier qui exercent de fortes pressions sur la paysannerie mondiale. En parallèle, la plupart des États, bien souvent soumis aux programmes d’ajustement structurel et menacés d’exclusion du marché mondial, ont non seulement réduit ou supprimé tout soutien public à la paysannerie familiale, mais de plus abandonné toute réglementation dans le marché alimentaire (contrôle des prix, droits de douane, etc.), renforçant le monopole des STN sur la chaîne alimentaire.
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Vous trouverez plus d’informations sur la souveraineté alimentaire dans le premier numéro de Lendemains solidaires