NUMÉRO 3
CHF 10.00
Le droit à la santé dans les sillages de la crise sanitaire
La santé « est un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. » Depuis cette affirmation datant de 1946, la santé a été consacrée, deux ans plus tard, comme un droit humain dont les États sont les garants, en tant que droit individuel et collectif.
En 1978, plusieurs milliers de délégué.es, réuni.es à Alma-Ata sous l’égide de l’ONU, s’inquiétaient déjà de la montée des « inégalités flagrantes dans la situation sanitaire des peuples, aussi bien entre pays développés et pays en développement qu’à l’intérieur même des pays » et préconisaient comme solution, à juste titre, l’investissement dans les déterminants sociaux de la santé. Pour résumé, ces derniers consistent à disposer d’une alimentation saine, d’eau, d’un logement salubre et d’avoir des moyens de subsistance (un travail décent en particulier) ; cela sans aucune discrimination. C’est dire que l’accès aux soins n’est qu’un complément à ces préalables.